Le projet
Connexion / Continuité / Communication / Créativité

Le tissu, les couleurs et le motif en losange de ces jambières attirent l’œil. Elles pourraient facilement être en vogue aujourd’hui ! Le chatoiement du motif, à la base de cette exploration de la mode autochtone d’hier et d’aujourd’hui, soulève des questions sur l’avenir de la création de mode autochtone.

Meagan Van Cappelle

Meagan est titulaire d’un baccalauréat en études visuelles et critiques (mineure en culture visuelle autochtone) de l’UEADO (OCAD University). 

L'objet ancestral

Jambières d’homme métis

Jambières // drap, ruban, perles // début du 19e siècle // 67,5 cm (longueur)

Don de Mme Lucinda McLean

Sa démarche

Au début, j’utilisais des portails de recherche, mais j’avais de la difficulté à obtenir des renseignements précis. J’ai donc engagé une discussion sur les idées que j’avais sur la mode lors de notre première séance de critique. J’ai vite fait de me rendre compte que les histoires que nous partagions ou les articles cités lors des échanges s’avéraient les plus utiles. Ces renseignements confirmaient certaines de mes recherches, qui suggèrent que les jambières (ou autres vêtements) apportaient des précisions sur la personne qui les portait. La communication prenait toute son importance. J’ai donc décidé de privilégier la collaboration et la communication. N’étant pas Autochtone, j’ai pensé faire dialoguer des voix multiples sur la mode autochtone contemporaine et ce à quoi elle sert à communiquer. C’est à ce moment-là, en faisant appel à Bernie et à Bonnie, que j’ai écrit une lettre à l’intention des créateurs et créatrices de mode autochtones.

Je suis entrée en communication avec Elwood Jimmy à la fin du mois de juin et Bernard s’est joint à notre conversation sur Skype. Ce fut en quelque sorte le point de départ de mon projet, ce qui lui a prêté forme, une forme que j’espère respectueuse pour ces jambières qui dormaient dans la salle à température contrôlée au ROM.

J’ai récemment obtenu un baccalauréat en études visuelles et critiques, avec une mineure en culture visuelle autochtone. Mon projet de recherche portait sur la sociabilité, plus particulièrement les conversations. J’ai obtenu des renseignements précieux et découvert de remarquables articles grâce aux multiples séances de critique auxquelles participaient mes collègues (merci Megan Feheley !), ainsi que des représentants du ROM et les membres du Comité de vérité et de réconciliation, pour ne nommer que ces derniers. J’ai eu une excellente conversation avec Elwood Jimmy et Bernard Leroux qui a déterminé l’orientation de mon projet. J’ai travaillé, entre autres, avec Adobe XD et Skype et profité des conseils de Bernie, essentiels à mon projet.