Le projet
Fréquences

FRÉQUENCES est un projet audiovisuel numérique s’inspirant d’un hochet comprenant des sabots de cerf. Recueilli en 1902, il est en bois, peau et sabots de cerfs blancs. Il est répertorié comme hochet de danse ou hochet de sorcier. Il provient de la collection du docteur Oronhyatekha, médecin et lettré mohawk des Six Nations de la rivière Grand. Un des premiers médecins autochtones en Amérique du Nord, il a créé les salles des collections anciennes et la bibliothèque Oronhyatekha (autrefois au centre-ville de Toronto) durant son mandat comme garde forestier en chef de l’Ordre indépendant des forestiers. Ses collections réunissaient des objets ancestraux du Canada et de partout dans le monde.

FRÉQUENCES a son origine dans la « syntonisation », le fait de chercher et de sélectionner une fréquence correspondant à l’indicatif d’une station de radio ou de télévision. Le projet explore l’idée que même inutilisés, de nombreux objets ancestraux continuent néanmoins de sentir, voire de transmettre de l’information, du savoir et des idées. J’envisage ce projet comme une mise en action ou un appel à la réactivation, l’exploration de notre passé culturel par les histoires, la vue, le mouvement et le son. Le projet Fréquences examine les appareils de communication, le savoir et la transmission d’idées. Quel ÉTAIT et quel EST le rôle de cet objet? Comment réussirait-il à communiquer dans un monde mécanisé?

As this project has grown, it has begun to occupy more 3 dimensional landscapes that re-imagine the rattle, its movements & transmissions.

‘Frequencies’ is about Transference. Traversing Technological Territories. Adaptation.

Shawn Johnston

Shawn Johnston est un artiste multimédia autochtone, titulaire d’un baccalauréat en médias intégrés de l’UEADO (OCAD University). Il a obtenu un diplôme en création de mode de l’International Academy of Merchandising & Design (en partenariat avec le Native Skills Centre de Toronto), où il s’est intéressé à l’art, à la technologie, à l’interaction humaine, ainsi qu’au corps et à sa présence physique.

Shawn Johnston ronkwehón:we, Digital Media raráhstha’ tánon’ OCAD Tsi Ionterihwaienstahkhwa’kó:wa tehotohétston (Intergrated Media roteweiénston ne Bachelor of Fine Arts nón:we). Kanáthen ne Aterónto thoió’te’, thia’tehá:ti tehotiienawà:kon ne Shawn. Ohén:ton tsi niió:re OCAD Tsi Ionterihwaienstahkhwa’kó:wa roterihwaiensta’nónhne, Fashion Design 

wahatéweienste’ (International Academy of Merchandising & Design, tánon’ the Native Skills Centre, Aterónto nón:we tehotohétston). Tho shontakahá:wi taho’nikonhratihéntho’ ne karáhston (art), asé’stsi iontstha’shòn:’a (technology), oh ní:ioht tsi onkwehshòn:’a tehatihtháhrha’, ón:kwe oieròn:ta tánon’ tsi niieia’tò:ten.

ᔕᐣ ᒐᐣᐢᑕ ᐊᐗ ᐃᓂᓂᐤ ᑕᑲᐢᑌᐸᓂᒋᑫᐎᓇ ᑲ ᐅᔑᑕᐟ ᐃᑕᐳ ᒣᑾᐨ ᓀᐢᑕ ᐊᓄᐡᒋᑫᐣ ᑭᑭᔑᑕᐤ OCAD ᒧᐗᐨ ᑲ ᐃᐡᐸᐠ ᑭᐢᑭᓄᐦᐊᒪᑐᐌᐎᑲᒥᑯᐦᐠ (ᑲᐡᑲᐦᐅᐌᐎᐣ ᑲ ᑕᐸᓯᓇᐦᐃᑲᓄᐗᐠ ᑲ ᒪᒧᓂᑲᑌᑭ ᑕᑲᐢᑌᐸᓂᒋᑫᐎᐣ) ᔕᐣ ᒣᑾᐨ ᐎᒐᐦᐁᐤ ᐊᓇᑭ ᐊᐌᓂᑲᓇᐠ ᐱᒉ ᑐᕈᐣᑐ᙮ ᑄᒧᔐ ᑲᑭ ᑭᐢᑭᓄᐦᐊᒪᓱᐟ ᐊᐣᑕ OCAD ᑭᐢᑭᓄᐦᐊᒪᑐᐌᐎᒥᑯᐦᐠ, ᔕᐣ ᑭᑭᔑᑕᐤ ᓀᐢᑕ ᐊᔭᐤ ᑲᐡᑲᐦᐅᐎᐣ ᐗᔭᓂᒋᑲᓇᐣ ᐅᔑᒋᑫᐎᐣ (ᒪᒧ ᐎᒐᐦᐃᑐᐗᐠ ᒥᓱᐌ ᐊᐢᑭᐦᐠ ᑭᐢᑭᓂᐦᐊᒪᓯᐎᐣ ᑲ ᐅᔑᑕᒋᐠ ᑫᑾᓇ ᓀᐢᑕ ᑕᐸᓯᓇᐦᐃᑫᐎᓇ, ᓀᐢᑕ ᒪᑲ ᐃᓂᓂᐎ ᑲ, ᑐᕈᐣᑐ) ᐁᑯ ᐊᐣᑕ ᐅᐡᑲᐨ ᐁᑭ ᓇᑐ ᑭᐢᑫᓂᑕᐠ ᑕᐸᓯᓇᐦᐃᑫᐎᓇ, ᐌᒥᐢᑎᑯ ᑯᓱᐗᐸᒋᑫᐎᓇ, ᐃᓂᓂᐎ ᐱᓯᑫᓂᒋᑫᐎᐣ, ᑲᑭᓄ ᐁ ᒥᔪ ᒪᑲ ᒥᓱᐌ ᑲ ᐃᔑᓇᑾᑭ.

Shaan Chanstan awa ininiw takastêpanichikêwina ka oshitat itapo mêkwach nêsta anooshchikên kikishataw OCAD mowach ka ishpak kiskinohamatowêwikamikohk (Kashkahowêwin ka tapasinahikanowak ka mamonikatêki takastêpanichikêwin) Shaan mêkwach wichahêw anaki awênikan pichê Toronto. pwamoshê kaki kiskinohamasot anta OCAD kiskinohamatowêwikamikohk, Shaan kikishitaw nêsta ayaw kashkahowin wayanichikana oshichikêwin (mamo wichahitowak misowê askihk kiskinohamasiwin ka oshitachik kêkwana nêsta tapasinahikêwina, nêsta maka ininiwi kashkahowikamik, Toronto) êko anta oshkach êki nato kiskênitak tapasinahikêwina, wêmistikosho kosowapachikêwina, ininiwi pisikênichikêwin, kakino ê miyo êko maka misowê ka ishinakwaki.

L'objet ancestral

Hochet en sabots de cerf

Hochet // peau, sabots de cerf // 32,5 x 6 cm // Collection Oronhyatekha

Don de l’Ordre indépendant des forestiers

Sa démarche

Le choix du hochet : je savais que je voulais créer une pièce sonore. J’ai donc examiné des objets qui produisent des sons. Au départ, je pensais travailler avec des tambours, mais je revenais toujours au hochet. Je réfléchissais à ces objets que l’on ne peut pas voir, toucher ni entendre.

Il m’est venu à l’idée que peut-être que les objets émettent continuellement une vibration qui transmet leur savoir et leurs idées. Il ne tient qu’à nous de choisir leur fréquence. J’ai l’impression que lors de mon passage dans les réserves du ROM j’ai réveillé quelque chose en l’objet et en moi qui méritait que je m’y attarde.